Dans le secteur privé comme dans le secteur public, l’employeur a l’obligation de prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir les faits de harcèlement sexuel.
Information des travailleurs
L’employeur doit porter à la connaissance des travailleurs les textes qui répriment le harcèlement sexuel.
Il doit insérer ces textes dans le règlement intérieur et citer des exemples concrets d’actes constitutifs de harcèlement sexuel.
Mise en place d’actions de prévention
L’employeur doit mettre en place des actions de prévention contre le harcèlement sexuel et le sexisme.
Il doit ainsi sensibiliser et former les travailleurs aux agissements constitutifs de harcèlement sexuel et sexiste.
L’employeur peut s’appuyer sur le Service de prévention et de santé au travail (SPST). Ce service remplace depuis le 1er avril 2022 le Service de santé au travail (SST).
Le SPST a pour missions principales l’évaluation et la prévention des risques professionnels et la mise en œuvre d’actions de promotion de la santé sur le lieu de travail.
Ainsi, chaque SPST doit obligatoirement intégrer dans son programme les actions suivantes :
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Prévention des risques professionnels, incluant notamment un conseil renforcé et l’accompagnement des entreprises dans l’élaboration de leur document unique d’évaluation des risques professionnels
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Conduite d’actions de prévention des risques pour la santé des travailleurs
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Suivi individuel de l’état de santé de chaque salarié,tout au long de son activité, à travers la mise en place de l’ensemble des suivis et visites médicales prévues par la réglementation
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Prévention de la désinsertion professionnelle, à travers la mise en place et l’animation d’une cellule opérationnelle pour accompagner les salariés présentant un risque de sortir de l’emploi en raison de leur état de santé
Formation des représentants des travailleurs
L’employeur a l’obligation de financer la formation des représentants des travailleurs.
Ainsi, les élus au comité social et économique (CSE) doivent suivre 5 jours minimum de formation en matière de santé, sécurité et conditions de travail.
En cas de renouvellement de leur mandat, ils doivent bénéficier de 3 jours supplémentaires de formation.
Les membres de la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) bénéficient de 5 jours supplémentaires de formation.
Depuis le 31 mars 2022, l’employeur ne peut plus élaborer seul le document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp).
Il est obligé d’associer les référents santé au travail, le SPST et les membres du CSE à l’élaboration du document.
Le Duerp doit désormais être conservé pendant au moins 40 ans.
Suivi de la santé des travailleurs
En tant que victime de harcèlement sexuel au travail, vous pouvez aussi bénéficier des mesures de santé au travail que les employeurs ont l’obligation de mettre en place.
Ainsi, depuis le 31 mars 2022, vous pouvez bénéficier de visites médicales à distance, à condition que le dispositif utilisé respecte la confidentialité des échanges.
Vous pouvez également bénéficier si vous êtes dans les conditions, de la nouvelle visite médicale de mi-carrière qui doit être proposée aux travailleurs dans les 2 ans précédant leur 45 ans. Cette visite médicale est destinée à détecter le risque de désinsertion professionnelle
Enfin, si vous avez un arrêt de travail de plus de 30 jours, vous pouvez bénéficier d’un rendez-vous de liaison, en présence du service de prévention et de santé au travail.
Ce rendez-vous n’est pas une visite médicale, il a pour objectif de vous informer que vous pouvez bénéficier des dispositifs suivants :
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Actions de prévention de la désinsertion professionnelle
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Visite de pré-reprise
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Mesures individuelles d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail